Il faut éduquer nos enfants... par Georges le 18/10/05

Je suis tous les jours que Dieu fait, sollicité de la part d'administrés mécontents de ces mauvais comportements envers notre environnement "IL FAUT EDUQUER LES JEUNES ENFANTS" alors qui se décide à sensibiliser nos tendres têtes blondes (et les autres) mettant en scène nos déchets, est il possible dès la maternelle d'aborder ce sujet ???? peut on y arriver par le conte, ou bien mon idée est à mettre à la décharge municipale ???

Noooonn !! Pas la poubeeeellllle !!...

Pourquoi pas trouver un conte, ou l'inventer, pour les enfants de maternelle...
A vrai dire, je pense plutôt que ce serait pour les parents qu'il faudrait le faire ! Un tout petit à qui les géniteurs ont donné l'habitude de jeter à la poubelle ne fera pas autrement !! Alors...
On se retrouve à éduquer les parents par l'intermédiaire des enfants !?!! Humpf...

Hein ? Qui, moi ? Nooonn ! Chez moi, c'est très propre. Enfin... sauf les crottes de chien. Et des papiers. Et les conténaires à poubelle volés, donc les trottoirs souillés. Et...
Enfin, heu... à vrai dire je ne suis pas tellement inspirée par le sujet.
Mais je pense que cela peut être intéressant à développer.
Vala !
...

Ca y est !! J'ai trouvé une conteuse qui a une histoire sur les poubelles et le recyclage.
Il faut aller voir sa plaquette commerciale sur le site :
http://www.1001contes.com

Merci pour l'info Alice!!
J'étais tombée sur son site il y a quelques temps... mais je n'avais pas fait le lien... qulle présence d'esprit tout de même!!!! ;)

une animation dans laquelle j'étais très impliqué au lancement du tri des déchets à Paris

Ah, ffiouch !!!...
Je pensais que vous n'aviez pas apprécié le lien que je vous avais mis (d'où nulle réponse)...

Georges : peux-tu nous en dire un peu plus sur cette mystérieuse "animation" ?...
La photo me donne un aperçu, mais j'aurais aimé en savoir plus !

Cette photo à été prise par votre humble serviteur lors du lancement de la collecte sélective sur le 4 ème arrondissement de Paris, lancement dont j'avais la charge
Nous avions fait appel à une troupe spécialisée (entre autres) sur l'écologie et le tri des déchets "Trottoir Express"
http://perso.wanadoo.fr/trottoir.express/
Cette animation a concerné les enfants dans la salle de spectacle de la mairie puis le riverain dans les alentours

ECOLOGIE ET CONTES...sujet intérressant...

Est-ce que le conteur doit jouer le rôle d'alerter les consciences? d'éduquer?
Mais avec un sujet pareil, comment ne pas tomber dans les gros clichés du genres? Comment ne pas effrayer ou choquer les petites oreilles?

J'aimerais bien avoir votre avis la dessus.

Le site signalé est fort sympa et le sujet soulevé très intéressant.

"Est-ce que le conteur doit jouer le rôle d'alerter les consciences? d'éduquer?"
Il doit , non, mais il peut jouer le rôle.Ce n'est pas nouveau:Perrault et ses contes moraux et tous ceux qui l'ont suivi.Les Fabliaux aussi étaient engagés, mais autrement.Les contes poulaires ont très souvent une morale dite ou sous-entendue.Les contes philosophiques sont également, à leur manière, engagés ("les contes sont moins faites pour endormir les enfants que pour éveiller les adultes")

"Mais avec un sujet pareil, comment ne pas tomber dans les gros clichés du genre?"
D'abord qu'est-ce qui différencie un cliché d'une évidence ? La nécessité peut parfois justifier l'usage d'un cliché. Dire "la planète se réchauffe" est-ce un cliché ? et l'artiste, ce peut-être celui qui "trangresse les clichés" pour envoyer un message.

"Comment ne pas effrayer ou choquer les petites oreilles?"
Et un loup qui bouffe une grand'mère?
Je viens de vérifier ceci: un conte avec une horreur connue (exemple ci-dessus) ça passe; avec une "horreur" non connue (ex. un méchant bossu se retrouve avec deux bosses) ça choque.
Cela dit,le conteur peut il réellement alerter les consciences?éduquer?" Je pense que non; les marxistes diraient que c'est une superstructure. Le conteur participe (ou non).
"Avant je contais pour changer le monde, mais le monde n'a pas changé..."

Très intéressant. J'adhère.
J'ajouterai que pour qu'une conscience soit alertée, il y a aussi l'auditeur qui doit (pouvoir/vouloir) participer

Ah, et ma première réaction à
"Comment ne pas effrayer ou choquer les petites oreilles?"
est : m'enfin, c'est ça qu'ils veulent les mômes ! (et pas seulement eux)

C'est un thème qui me touche et nous concerne tous , jeunes et moins jeunes"Les neiges éternelles devenues ruisseaux"...
1) L'eau : épuisement des réserve d'eau
Pollution de l'eau douce
pollution des océans


2) L'air : Pollution carbonique
Pollution Chimique
Radiations


3) Terre : Epuisement des sols
déforestation
Pollution génétique
bio-invasion terrestre
disparition d'animaux il y a bien de quoi faire un ou plusieurs contes avec toutes ces destructions humaines, ces catastrophes écologiques qui se multiplies. Sur terre il s'est passé quatre millard d'années pour produire une atmosphère comme le notre. Tous vos talents peuvent sans doutes faire quelques choses avec des histoires pleines de sens.

oui ce sont les adultes qui pensent que les enfants vont être choqués. Il suffit de montrer les choses graves intélligement, en expliquant, en répondant aux questions, en dosant aussi(selon l'âge, la préparation...)
J'ai l'impression qu'aujourd'hui il passe beaucoup trop de choses devant les yeux, dans les oreilles des enfants, trop vite, sans étape. Jveux pas rentrer dans le débat des influences néfastes des jeux vidéos, de la TV et de la responsabilité parentale...etc, je veux juste souligner qu'il me semble important d'accompagner. Pas nécessairement de protéger, mais de donner des clés à l'enfant qui lui permette de comprendre, de laisser l'histoire faire son chemin dans sa tête sans drame.

"Dire "La planète se réchauffe" est-ce un cliché?" Non, bien sûr, c'est un fait. Par clichés, je voulais parler de ses leçons que l'on donne aux enfants entre une pub et un dessin-animé, de "mesures" absurdes que l'on prend et qui donne bonne conscience (je pense à la suppression des sacs plastiques dans les supermarchés, au recyclage à deux poubelles...)...l'écologie à deux vitesse à la française...je ne me lance pas le dessus sinon vous n'avez pas finit de me lire...
Je me demandais comment on pouvait conter les vrais problèmes et les désastreuses conséquences de nos manières de vivre. Et puis je vous ai lus, j'ai griffonné de mon coté, et je me suis rendu compte que finallement, j'avais déjà commencé :
quand on parle de paysan qui ne respecte plus le rythme de sa terre et qui finit par mourir de faim, c'est déjà une manière d'aborder l'écologie. Et ça on peut le conter à de toute petites oreilles de mille manières différentes, pour apprendre l'ordre et la place des choses, le drame des cycles pertubées.
Puis quand les oreilles ont grandi un peu, on peut en venir à la famine d'un village de pécheurs dont la mer à été pollué par les rejets d'une usine...ect. Ce qui me génait c'est qu'une fin heureuse est difficilement amenable. Mais contisa l'a si bien dit...le conte doit parfois bousculer!

Quand à l'histoire du loup qui bouffe la grand-mére, c'est une image tres choquante, d'ailleurs en fouillant un peu dans les contes populaires on peut découvrir nombre de chatiments cruels et effrayant. Peut-être y a t-il un code tacite. Le conte se sert souvent de symbole...mais je laisse la parole au spécialiste.
P

Les scientifiques sont unanimes : le climat terrestre change et trop vite. Les activités productives humaines depuis la révolution industrielle rejettent des gaz à effets de serre entra”nant la hausse des températures atmosphériques et océaniques. Aujourd'hui la concentration de dioxyde de carbone dans l'air n'a jamais été aussi élevée! Le rapport du G.I.E.C. (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) explique qu'il faut réduire de moitié les émissions mondiales d'ici 2050. En effet 50% d'une impulsion de CO2 émise aujourd'hui mettra entre 50 et 200 ans pour dispara”tre de l'atmosphère! Quant à leurs solutions politiques, ils admettent eux même qu'elles prennent entre 10 et 40 ans pour s'appliquer...

En voici quelques unes proposées par les gouvernements et les scientifiques:
Le protocole de Kyoto : ce traité engage les pays l'ayant ratifié à réduire leurs émissions de 5,2% (seulement) d'ici à 2012 par rapport au niveau de 1990. Il a été rédigé en 1997 (10 ans déjà!) mais les USA, la Chine, qui sont pourtant les premiers pollueurs au monde ne l'ont toujours pas signé. Il va d'ailleurs être révisé en 2012.
Les taxes carbone-énergies : ce sont des taxes sur toute production qui rejette du CO2 ou qui utilise une énergie fossile, limitée. Le prix de tous ces produits ou services augmenterait, privilégiant ainsi des produits moins polluants. Mais est-ce au travailleur-consommateur de payer le coét de l'adaptation quand des bénéfices de plusieurs milliards d'euros sont dégagés chaque année par les grands groupes pétroliers!?
Ils parlent alors d'une adaptation de cette taxe en fonction des revenus et des domaines (industrie, logement, transports). Mais là encore l'idée n'est pas nouvelle et prend beaucoup de temps: en 1991, l'UE avait déjà parlé d'une taxe carbone qui n'a jamais vue le jour!
La bourse du CO2 : la tonne de CO2 a maintenant un prix, fixé par le marché international des émissions. Ainsi en théorie une entreprise qui ne peut s'empêcher de polluer peut revendre à d'autres entreprises des titres représentant les tonnes non-émises.
En pratique, les pays de l'Union européenne ont fixé pour leurs industries des quotas d'émissions. Or, ces estimations se sont révélées bien supérieures aux émissions réelles. Une estimation de 150 millions de tonnes en 2005 pour un rejet réel de 130 millions de tonnes. Bien sur le Medef a réclamé 160 millions de tonnes pour 2006! Et avec les droits restants? En 2005 Arcelor-Mittal, énorme groupe sidérurgique, a vendu pour 28 millions d'euros de droits de polluer sur le marché international. C'est pourtant le même groupe qui réclamait en décembre 2006, sous peine de fermetures d'usines, le droit d'émettre 5 millions de tonnes de CO2 supplémentaires gratuitement!
En réalité les chefs d'entreprises et les actionnaires ne sont pas du tout prêts à réduire leurs émissions polluantes. Surtout dans une période de concurrence économique mondiale acharnée. Souvent des moyens technologiques moins polluants peuvent être mis en place mais ils nécessitent des investissements importants. Si les entreprises capitalistes les font, c'est en contrepartie de profits à courts termes plus importants encore que ceux qu'ils font actuellement.
Les mesures prises ne sont que des bouts de ficelles destinées à rassurer les consommateurs et à faire profiter encore un peu plus au passage nos capitalistes! Aujourd'hui, nos gouvernements feignent un intérêt à ce sujet, mais ne nous leurrons pas sur leurs réelles actions. Elles iront inévitablement vers les intérêts des plus riches.
Pas de dividendes, pas de bénéfices croissants impérativement! Nous pourrons faire les investissements qui s'imposent sans égard à leurs rentabilités immédiates!
Pas d'intérêts à continuer la destruction écologique pendant encore 50 ans, le temps d'utiliser les hydrocarbures restants, uniquement pour les bénéfices des actionnaires de Total, Shell, Exxon !
Les travailleurs pourront rédiger et appliquer des normes de productions strictes pour protéger la nature et les Hommes! L'Etat engagera alors une grande vague de renouvellement des processus de production, de développement des transports en commun, d'isolation des logements. Et je en pense pas que ce soit des contes qui sensibiliseront l'enfant à "l'activisme écologique" car nous avons beau essayer de bousculer les gens, tant que les plus grands mèneront le monde, l'écologie ne restera qu'une sombre affaire de privilégiés. Amis conteurs, radicalisez-vous !